Laura Desgalier, vous êtes découvreuse d’artistes, journaliste, chroniqueuse et programmatrice de choc sur les ondes hertziennes de www.alpradio.ch, qu’est que la radio AlpRadio ?
AlpRadio est une webradio consacrée à la scène Suisse. Elle accueille tout genre musical : swing, jazz, métal symphonique, instrumental, chansons à textes et plus encore ! Radio très ouverte, sensible aux divers univers de la musique et compte bien s’ouvrir à d’autres mondes artistiques.
A Sion, vous avez repris ce projet de radio en stand-by qui était sur le point de s’éteindre pour lui redonner vie et de la voix. Etes-vous contente du démarrage de cette radio ?
Bien sûr ! Parfois j’ai de la peine à réaliser que c’est moi, Laura, qui la fais vivre, qui l’alimente et la regarde grandir. Cela fait bientôt deux ans que je m’occupe d’elle et lorsque j’entends déjà les échos positifs des artistes et des auditeurs, ça booste mon engagement. Je prends mon rôle très très à cœur et, comment dire, contente est un bien petit mot, je suis enchantée et ravie que le projet AlpRadio se développe à toute vitesse, grandisse, intéresse et interpelle les personnes. D’ailleurs, je profite de notre entretien pour remercier tous ceux et celles qui m’entourent pour la confiance et l’estime qu’ils m’apportent.
Est-ce que l’on peut dire que l’éveil de cette radio à travers votre engagement correspond également à un éveil plus personnel en ce qui vous concerne ?
Totalement. AlpRadio et moi c’est une rencontre, comme une sorte d’alliance. Je l’alimente en temps, en matière, en énergie, et peu à peu elle évolue, grandit et prend de la maturité, c’est comme un enfant. Mais c’est grâce à l’équipe de Vibration108 qu’AlpRadio existe, et je tiens tout particulièrement à remercier Nicolas Loretan, the président d’Alp’ ainsi que Jonathan Ruppen, papa de Vibration.
Fin 2010, j’ai commencé à faire de la radio pour Vibration (www.vibration108.ch) et puis, lorsque Jonathan Ruppen m’a parlé du projet AlpRadio, ça été comme une évidence pour moi. Depuis longtemps déjà, je soutenais la musique suisse. A la maison, j’avais plein de disques, je donnais des coups de pouce à mes amis musiciens avec leurs groupes. Je posais des affiches et distribuais des flyers. Je m’occupais également de certaines annonces sur le net liées à la promotion des groupes. Et tout ça de bon cœur. Le plaisir a toujours été immense, mais en parallèle j’ai dû me libérer de mon agoraphobie. Et croyez-moi, ce n’est pas une mince affaire de se libérer de ses maux profonds du jour au lendemain. Mais avec du travail sur soi, de l’amour, de la confiance, des ami(e)s généreux et attentifs et un éveil de la conscience au monde et à la nature, on peut gravir des montagnes. Je prends d’autant plus de plaisir aujourd’hui à vivre ma passion pour la musique et à la partager avec les auditeurs. Jusqu’à la rencontre avec AlpRadio en 2011, j’avais des rêves, des envies artistiques qui m’appelaient mais que je n’arrivais pas à atteindre et à toucher. En 2011, une porte s’est ouverte à moi et en moi… Cette expérience et cette rencontre me signifient clairement que je suis sur le bon chemin, le mien.
Une grande influence musicale et humaine pour vous ?
Assurément, Olivia Ruiz. C’est d’abord mon premier concert. Une rencontre à la fois inspirante, singulière et très personnelle. Ses paroles, ses textes, ses concerts, sa manière d’être, nos rencontres m’ont toujours élevé et accompagné, et ceci depuis 2003.
Croyez-vous que l’on attire à soi ce que l’on expérimente ?
Oui, parce que tu es dans une énergie et un état d’esprit qui influencent les événements et les expériences. Si tu es bien dans tes baskets, tu attires à toi des gens qui te pousseront en avant… Au contraire, avec des pensées négatives, il t’arrivera que des m…
Quel goût a la vie pour vous aujourd’hui ? Celui du partage, de l’échange et de la communication.
Vous avez clairement un incroyable parcours humain et professionnel. Comment fait-on pour être à la fois une découvreuse d’artistes suisses, chroniqueuse et programmatrice ?
Comment fait-on ? C’est la passion de croquer l’art et d’être entière je crois. Quand des gens croient en vous pour la première fois, alors qu’ils ont des années de métier derrière eux. Quand on vous offre l’opportunité de faire vivre un projet, il y a cette soif de faire exister, de créer, de dévorer, de grandir si gigantesque qui naît en vous que parfois j’en arrive à me sentir dépassée parce que j’aimerais faire bien plus encore. C’est une chance magnifique d’être libre de créer, et cela remplit, éveille et nourrit soi et les autres. Vous savez, je suis arrivée avec une connaissance de la radio à AlpRadio car j’ai vécu auparavant 5 années avec un homme qui travaillait dans la radio. J’ai ainsi pu rencontrer et cotôyer des profesionnels, découvrir les rouages techniques, et même participer à des émissions. Notemment sur Couleur3.
Comment choisissez-vous les groupes ou les musiciens que vous interviewez et passez sur votre antenne ?
J’écoute leur musique. De cette manière, j’identifie des vibrations plus fortes que d’autres. Je ressens tout et je fonctionne plutôt dans les énergies et dans le ressenti, je suis intuitive. Souvent lorsque l’on me demande un avis sur un style de musique, je peine à répondre sans entendre le son parce que, vraiment, je fonctionne avec ce qui se dégage de la musique. Quand il m’arrive d’être transportée par un livre ou un disque, alors je contacte le groupe.
En parlant de programmation, comment se positionne et quelle est l’identité de votre radio par rapport aux autres radios ?
AlpRadio est une radio très ouverte. Il y a tout à faire puisqu’elle est encore jeune. Elle est centrée sur la musique ici en Suisse. La scène musicale suisse est très riche et variée. AlpRadio est également un espace de libre expression. Par exemple, lorsque je reçois des albums, je ne sélectionne pas forcément un seul morceau pour la diffusion. Si tout l’album est parlant, il m’arrive de le programmer entièrement. Tout comme les interviews, il n’y a pas une limite de temps, mais c’est à moi de les rendre intéressantes et attractives. Par exemple, celle de Marc Aymon dure presque deux heures entrecoupée de chansons. Cependant, elle reste naturelle, fluide et vraie. C’est très important de garder le moment tel qu’il a été durant la diffusion. Un jour quelqu’un m’a dit : « Tes interviews sont des rencontres et je te dis bravo », voilà une belle récompense pour mon travail, et j’en suis heureuse.
Quels sont vos objectifs ou vos ambitions en termes d’audimat, de cible, et de développement ?
Faire découvrir un maximum de musique, de partager, d’échanger dans le vrai, de toucher, d’intriguer et d’être libre dans les idées de nos réalisations.
Est-ce que le fait de s’intéresser aux arts (cinéma, musique, théâtre, photographie, écriture) est un plus dans votre métier ?
Oui, ça entretien le goût de l’échange, apporte des idées variées et ouvertes, la curiosité, un esprit plein de rayons lumineux en mouvement. L’art est un tout, tout se rejoint, se complète, se trouve et se retrouve…
D’autres projets ou envies ?
Je suis aujourd’hui ni trop dans les airs, ni trop sur terre … c’est le juste équilibre selon-moi : entre le ciel et la terre. Je crois que tout est possible, c’est la raison pour laquelle je souhaite reprendre mes projets photographiques où je me mets en scène. J’en ai déjà réalisé une série derrière moi mais les événements de la vie font que parfois, on s’en éloigne pour mieux les retrouver. L’écriture aussi me rappelle. L’écriture d’un bouquin par exemple. Le futur management de Lila Cruz (auteur/compositeur/interprète de talent) ma sœur d’âme, ma meilleure amie. Le théâtre aussi… Actuellement les courts-métrages et clip me parlent bien. J’aime de plus en plus me mettre en scène et me sens davantage dans mon élément. Je viens d’ailleurs de tourner récemment dans le rôle principal du prochain clip de Bernie Constantin. Expérience fantastique ! Et puis la radio bien sûr, la radio…
Interview réalisée par Nicolas-Emilien Rozeau – Chroniqueur pour le magazine Tribunes Romandes & Ecrivain
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