Voilà maintenant presque cinq mois que la suite de sites « Mega » a fermé ses portes. Le leader en matière de téléchargement illégal et de streaming ayant fermé, on pourrait se dire qu’aujourd’hui on ne télécharge plus de contenus illégaux…
Mais la réalité est toute autre… En quelques jours, deux concurrents ont réussi à se partager les parts du géant. Mixturevideo et Purevid ont réussi à rafler la plupart des utilisateurs depuis la fermeture du site. Ceux-ci, contrairement à Megavideo, ne sont pas gratuits ou seulement pour une durée tellement courte qu’il faut forcément finir par payer pour regarder quelque chose en entier.
N’est-ce pas un peu troublant quand même, de voir le leader du streaming fermer ses portes pour des raisons légales et de laisser ses « héritiers » continuer à agir en toute liberté?
Certes, l’offre payante que proposent ces deux sites n’est pas la même que celle proposée par Megaupload, mais je doute que dans l’argent qu’on leur envoie une partie retourne aux auteurs et aux maisons de production de films et de séries.
Il est possible que le fait d’avoir mis en place des services payant restreigne l’accès à certaines personnes, mais l’on sait aussi qu’en lieu et place du streaming on peut toujours avoir accès aux mêmes contenus via le téléchargement…
Ce qui fait peut-être la différence, c’est de ne pas rémunérer les contributeurs comme le faisait la suite Mega. En effet, c’est cette partie-là du « modus operandi » de la chaine de sites qui a surtout été relevé : une incitation à publier du contenu illégal en échange d’argent…
Concrètement, on voit qu’aujourd’hui la plupart des sites qui proposaient à l’époque du Megaquelquechose ont tout simplement remplacé les liens par d’autres. L’arrêt du géant n’a donc pas bouleversé le web, ou seulement quelques semaines. Ce n’est pas pour autant qu’on a pu observer une baisse significative du téléchargement ou du streaming illégal.
En Suisse, nous sommes presque équivalents en termes de lois dans ce domaine avec le reste de l’Europe. Mais ici, le presque fait toute la différence… L’Helvétie, pays de l’évasion fiscale (selon le reste du monde) et du téléchargement. En effet, en Suisse, il n’est pour l’heure pas « officiellement » interdit de télécharger des contenus soumis à la loi sur les droits d’auteurs. Du moins, c’est ce que dit l’état.
Oui, cela peut paraître étrange, mais c’est « légal » en Suisse de regarder un film qui vient de sortir au cinéma sur un ordinateur, du moment qu’on utilise un système de streaming ou qu'on le télécharge. Ce qui est répréhensible, c’est uniquement de mettre à disposition des contenus, via le Peer-to-peer, notamment. Mais en deux ou trois clics de souris les logiciels P2P peuvent être paramétrés pour uniquement prendre le contenu sans pour autant le partager avec les autres internautes.
Un vide juridique ? Peut-être… Mais ça ne déplait pas à la jeune population qui se délecte surtout des films et séries venus de l’étranger. Quoi qu’il en soit, du côté de l’industrie suisse du cinéma ou de celle des séries helvètiques, on ne doit pas perdre grand-chose sur les droits d’auteur vu qu’il est presque impossible de trouver un contenu qui ne soit pas très connu…
Ouf, le monde est sauvé… Les "Pique-Meurons" resteront exclusifs au peuple suisse...
Romain Wanner- rédacteur en chef des Tribunes Romandes
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