Il y a eu ceux qui osaient enfin afficher leur sensibilité, pleurant à chaudes larmes devant Titanic (euh… ouais, d’accord, peut-être pas à ce point-là) ; ceux qui ont accepté leur part féminine et assument entièrement leur ‘métrosexualité’ (c’est moi ou, pour vous aussi, ce terme évoque immanquablement des scènes osées dans les transports en commun ?)… Il y a encore des machos, bien sûr, mais que serait le monde sans eux ? On a tous besoin de rire de temps en temps, je vous le dis !
Depuis la révolution sexuelle, il n’est pas rare de voir surgir les appellations prometteuses de ces ‘nouveaux hommes’, terme plus que vague qui suit les petites et grandes transformations des relations hommes-femmes. Au choix et selon les circonstances, ces nouveaux hommes sont donc à la fois ceux qui accueillent avec plaisir l’idée que leur compagne puisse en avoir (de l’idée), ou ceux qui sont perdus, se disent émasculés devant tant d’émancipation féminine (faut les comprendre, ça peut faire peur).
Mais trêve de plaisanteries, mesdames : ces derniers temps, les observateurs bien renseignés font état d’un nouveau développement chez nos amis les hommes. De plus en plus d’entre eux, de plus en plus jeunes, osent avouer qu’ils rêvent d’être papas.
Le phénomène s’était déjà bien répandu parmi les ‘vieux’ papas : ceux qui, lorsqu’ils avaient une seconde chance de s’essayer à la paternité (remariage, enfants ‘surprises’ à la cinquantaine et plus tard…), s’extasiaient sur leur joie beaucoup plus intense et leur capacité à être des pères beaucoup plus présents et attentifs que la première fois. Ici, cependant, il s’agit bien d’hommes dans la vingtaine et jeune trentaine qui déclarent volontiers leur envie de construire leur nid.
Enfin… « volontiers » est peut-être un grand mot. S’ils reconnaissent que l’envie d’enfants n’est sans doute pas le sujet de prédilection lorsqu’ils boivent un pot entre potes au café du coin, les hommes jeunes s’éloignent toutefois de plus en plus du stéréotype des playboys pour qui les couches-culottes, les biberons et les cris d’enfants ne seraient que des mauvaises blagues dans leur vie de fêtards invétérés. Alors, qu’est-ce qui les fait reculer devant les mots : « Et si on faisait un enfant ? » ?
Eh bien, il se pourrait bien que - pour une fois seulement, entendons-nous bien – les femmes soient responsables de cette frilosité. Après tout, ce sont elles qui devront le porter, cet enfant, et qui réalisent peut-être un peu plus clairement que leurs conjoints les nombreux sacrifices, la fatigue et les soucis que l’arrivée d’un bébé entraîne dans un couple. Ajoutez à cela leurs boulots qu’elles ne voudraient pas (et ne devraient pas) abandonner pour passer les cinq premières années à langer, nourrir, et faire grandir leurs petits bouts tout en se contentant, pour toute vie sociale ou culturelle, du dernier DVD de Petit Ours Brun…
Je ne ferais pas l’affront aux hommes de croire que les tâches de l’éducation d’un enfant ne pourraient être partagées, mais face à la réalité biologique, il est indéniable que les mères seront encore pour un petit temps celles qui subiront l’impact le plus lourd, tout magnifique qu’il soit, d’une grossesse et d’une naissance.
Comme le remarquait un trentenaire aux velléités de paternité marquées à qui sa femme avait rétorqué qu’il « voulait un enfant, pas un bébé », les hommes sont sans doute plus libres d’imaginer avoir un bébé sans s’inquiéter des conséquences que cela aurait sur leur corps et leur carrière. Libérés de ces soucis, ils peuvent donc se montrer plus sentimentaux, moins pragmatiques, plus… romantiques au sujet des bébés.
Est-ce à ce moment-là qu’en bons petits soldats de l’ère post-féministe, hommes modernes qu’ils sont, ils se dépêchent de se sentir coupables et de réprimer leurs envies de paternité ? Juste une idée, comme ça…
A. Louette – Rédactrice TRIBUNES ROMANDES
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