Zurich a été récemment désignée deuxième ville la plus chère dans un quotidien connu. Ce n’est malheureusement pas faux. J’ai eu l’occasion de passer un week-end cet été à Zurich. Les bars et restaurants longeant la Limmat ne sont pas donnés. Cependant, j’ai eu l’opportunité d’aller manger au Hitl, un restaurant particulier. Situé au cœur de Zurich, il est très facile de se rendre au Hitl par divers moyens de transports en commun.
Datant de 1898, il a fêté son centenaire en 1998, lorsque la quatrième génération en a repris la gérance. De l’extérieur, on ne dirait pas un restaurant, puisqu’il y a des affiches de divers animaux avec d’étranges dents, mais rigolotes.
A l’entrée, on vous accueille agréablement et on est dirigé vers une table. Il n’est pas nécessaire de réserver. La nourriture proposée est végétarienne, et beaucoup de plats sont des plats indiens. On a le choix entre commander un plat, comme d’habitude, ou d’aller se servir soi-même au banquet. Le banquet semble petit, mais le choix est grand. Les plats sont variés et appétissants. Le concept du banquet est intéressant, car il permet au consommateur de remplir son assiette en fonction de sa faim. Ensuite, il suffit de peser votre assiette, et le prix du tout s’imprime sur un petit ticket. Il est même possible d’emporter vos mets.
Le banquet consiste en divers plats froids (salade mixte, pois chiches, yaourt salé agrémenté, etc.), chauds (dahl de lentilles, beignets de riz, etc.), ainsi que des desserts variés. Les desserts ont une possibilité importante de sucreries et cie à ajouter, un bon point pour les gourmands.
Il est possible de remplir comme bon vous semble votre assiette, soit par exemple de mettre un petit peu de tout, ou pour les connaisseurs, choisir ce qui plaît le plus à votre palet.
Les plats sont bons, et les indices de piment adéquats. Le service à table est correct, toutefois pour bénéficier d’eau « en carafe », il faut se servir soi-même à un robinet électrique dans des verres en plastique.
Ce restaurant est d’autant plus étonnant du fait qu’il est le plus ancien restaurant végétarien d’Europe. De plus, il contient une partie bar et le restaurant lui-même se transforme dès 23h pour laisser place à une discothèque. Il étend largement ses services et ses partenariats, tel celui développer avec la compagnie aérienne SWISS.
Plus qu’un restaurant, le Hitl est une entreprise à part entière. Cela fait plus d’un siècle que le Hitl se développe, et l’engouement de la population face au végétarisme n’est pas fait pour le stopper.
Néanmoins, il est regrettable d’avoir à disposition une carte des vins coûteuse avec un choix restreint de vins suisses ou bio. On a commandé le vin le moins cher, un vin espagnol bio à presque cinquante francs, qui fut une déception.
On peut aussi relever le goût amer du prix. Manger végétarien n’est pas à la portée de toutes les bourses, à moins d’avoir un petit appétit. De plus, il n’est pas indiqué si le poids de l’assiette compte dans le prix ou non. Sachant que 100gr coûte 4,50frs à midi et 5,50frs le soir, c’est un peu décevant à ce niveau. En tous cas, il faut savoir écouter son estomac, et ne pas avoir les yeux bien plus gros.
Toutefois, le cadre est étonnant, mais plaisant. Les tables sont dotées de petite nappe blanche, en papier. Les couverts sont sobres, mais élégants. Face à notre table se trouvait le centre du Hitl, illuminé de diverses couleurs. On peut remarquer que pour un gain de temps et la facilité de rangement, une partie des meubles du restaurant sont sur roulettes. On peut aussi avoir l’occasion de garder un œil sur les cuisines mêmes, ce qui est assez amusant. Les escaliers qui mènent à l’étage sont des vitres sur lesquelles les enfants peuvent écrire avec des stylos de couleurs. Les commodités sont rien de plus normal.
En plein été, il faisait chaud, mais les ventilateurs et les senteurs de ce restaurant me rappelaient un voyage en Inde d’il y a quelques temps. Seul le cadre qui se veut luxueux ne collait pas au souvenir de mon voyage.
Ella Dettwiler - Rédactrice TRIBUNES ROMANDES
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