Face à la Crête géante, la petite Gavdos flotte sur la mer libyenne, calme et le plus souvent à l’abri du vent (contrairement au Sud de la Crête) et exempte de l’oppression des magasins touristiques qui pullulent dans la région. Vous débarquerez sur une île où le temps s’inverse pour vous ramener aux jours où Ulysse y fut prétendument séquestré par la déesse Calypso. Vous aussi, aurez du mal à repartir…
Gavdos, c’est tout un état d’esprit, un art de vie. D’abord il faut accepter que le bateau ne quittera peut-être pas Plakkias à l’heure ou même au jour dit. Tout dépend des caprices d’Éole (dieu du vent) qui règne en maître en Crête. Ensuite, lorsque l’on arrive sur notre île, si préservée, si sereine, on doit savoir qu’ici, on ne trouvera pas d’hôtel cinq étoiles. Les gens viennent ici pour camper aux abords de la plage, ou comme moi et ma famille, pour se reposer dans un bungalow de pierre (Consolas travel) au confort sommaire et rafraîchissant. Ici, c’est le bellement des chèvres qui vous réveille le matin. Ces petits animaux qui se nourrissent de romarin et d’autres plantes aromatiques apparaîtront ensuite dans votre assiette au resto du coin, en toute succulence…
Sur les plages de Gavdos, vous rencontrerez bien des baigneurs dans le plus simple appareil car nudistes et non nudistes se côtoient le plus naturellement du monde. Une promeneuse nue vous proposera d’ailleurs sûrement comme à nous de lui acheter du tabac biologique qui sent un peu le cannabis. C’est que Gavdos est très hippie…
Quelques surprises vous attendent sur cette terre paradisiaque, comme le fait que l’électricité est souvent coupée dans les bungalows, entre 10h du matin et 20h30. Le frigo qui est dans votre chambre ne sert donc pas à grand-chose… L’eau du robinet, quant à elle, vient du ciel et elle est stockée sur les toits, ce qui fait que prendre une douche en plein après-midi, au plus fort de la chaleur, c’est risquer de se brûler. Après l’effarement du premier soir, nous avons décidé de rester. A nous donc, le poisson tout frais péché qui fond dans la bouche et les plages désertes que parfois l’on n’atteint que par bateau.
Sur une plage solitaire et idyllique de Gavdos, trône une chaise géante qui marque le point le plus au Sud de l’Europe et qui n’est pas sans rappeler une certaine œuvre d’art que l’on peut admirer à Genève, place des Nations. Si l’on ne craint pas les requins que l’on rencontrera sûrement en haute-mer, on peut se jeter à l’eau et nager jusqu’au Maghreb.
Estelle Baroung Hughes - Rédactrice
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