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Vent ou soleil ? Le débat divise…

Lorsque l’on aborde la thématique des énergies renouvelables, la première image qui nous vient à l’esprit c’est celle d’une éolienne. Œuvre majestueuse de l’Homme d’aujourd’hui, sa structure métallique et sa prestance font de cette objet un symbole clé de la course au renouvelable.

Depuis la décision de sortir du nucléaire, donc à la suite de la catastrophe japonaise de Fukushima, on voit fleurir les projets « verts » à base d’énergie non-fossiles. Mais, au sein même du camp écologiste, un débat peu médiatisé divise fortement les acteurs : c’est celui du choix entre Eole et Hélios, le vent ou le soleil. En effet, jusqu’à présent les débats portaient d’avantage sur le choix de rester ou non dans le nucléaire que de chercher à trouver un rendement optimal pour l’énergie qui allait remplacer l’atome.

On peut noter qu’il y a, grosso-modo, quatre énergies renouvelables utilisables en Suisse : l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’énergie géothermique et l’énergie hydraulique. Ce qu’il faut savoir, c’est que l’énergie hydraulique est déjà presque entièrement exploitée : tous les cours d’eaux viable pour la mise en place d’un barrage ou d’une installation ont été déjà répertoriés et s’ils ne sont pas déjà utilisés, ce sera le cas prochainement. C’est donc un marché déjà « fermé ».

Pour ce qui est de l’énergie géothermique, on sait qu’elle n’est pas tout à fait rentable seule. En effet, elle permet de chauffer un peu les foyers de faire de l’électricité, mais les coûts pour la mise en place de ces installations sont trop lourds face au rendement. C’est donc plutôt une énergie complémentaire qu’il vaut la peine de mettre en place dans de grandes structures (usines, écoles, complexe hôteliers) plutôt que dans les villas. Il faut savoir tout de même que l’énergie géothermique représente un potentiel énergétique six mille fois inférieur à celui de l’énergie solaire. Cela prend simplement en compte l’énergie émise par notre planète, énergie qui reste la même tout le temps et qui est six mille fois inférieure à l’énergie que l’on reçoit du soleil.

Ensuite, il y a le fer de lance du mouvement écologiste : l’énergie éolienne. De grosses hélices posées dans les campagnes et sur nos montagnes qui réagissent aux vents que l’on sait nombreux dans nos contrées. L’inconvénient de l’énergie éolienne, c’est tout d’abord l’aspect. Une éolienne au milieu des mayens, ce n’est tout de même pas très « glam »… On peut trouver mieux pour reprendre l’esprit helvétique que de disposer de grosses hélices bien moches partout. Mais vu la période qui s’annonce, je pense qu’il est indispensable de prendre conscience qu’il faut investir dans le renouvelable.

Or, l’énergie éolienne pose différents problèmes :

-          s’il n’y a pas de vent, elle ne produit pas d’électricité mais en consomme

-          il y a des coûts techniques pour son entretien car c’est avant tout une machine mécanique et donc cela demande, en gros, un technicien de permanence à l’année

-          cela pose des problèmes de bruit pour ceux qui sont aux alentours

-          ce n’est pas vraiment des chefs d’œuvre architecturaux

-          tous les bons emplacements (loin des habitations, beaucoup de vent etc.) sont déjà pris !

On peut alors se poser une question : pourquoi faire de cette énergie le phare des campagnes écologique alors qu’elle possède plus d’inconvénients que d’autres ?

Lobbying ? Possible…  On sait que les investisseurs dans l’éolienne ont tout à fait réussit leur paris : donner à la population l’impression que L’énergie renouvelable (avec un grand « L ») c’est l’éolien.

Face à cela, on a encore une énergie, c’est du soleil. Le soleil ne produit pas de l’énergie par intermittence. Il produit de l’énergie même quand il y a des nuages et les panneaux solaires se démocratisent gentiment dans nos campagnes sur les toits de nos chaumières. Or, on n’a pratiquement encore aucune centrale solaire en Suisse. Pourquoi ? Parce que pour l’instant, le Kilowatt ne peut pas être vendu à un assez bon prix pour que des entreprises et des investisseurs décident d’ouvrir leur chéquier sur le territoire.

Ceci plus cela fait que l’énergie solaire, qui possède, selon de nombreux spécialistes, le meilleur potentiel énergétique, reste loin derrière dans la course.

Pour une énergie qui ne demande pratiquement aucun entretien, qui fournit un rendement permanent, été comme hiver, tous les jours, qui ne demande aucun apport énergétique, ne divise pas les populations à cause des nuisances qu’elle produit et qui utilise des technologies qui la rende toujours plus rentable, c’est un peu dommage…

Il reste à voir ce qu’il se passera dans les années à venir, mais certainement que le solaire deviendra LA source d’énergie de notre pays, et ceci, malgré que durant vingt ans on nous ait proposé une énergie qui ne nous convenait pas vraiment.

Romain Wanner- rédacteur en chef des Tribunes Romandes

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