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Heidelberg romantique et bigarrée

Heidelberg ? Ce nom ne fait pas nécessairement tilt ? De quoi peut-il s’agir ? Quelques petits soucis pour se laisser imprégner par la langue de Goethe ? « Pourquoi venir m’embêter, moi pauvre petit lecteur, avec des H, des ei, ainsi que des berg à la fin ? »

Heidelberg n’a strictement rien de Mannheim ou Stuttgart, ses imposantes voisines. La vieille cité du sud-ouest de l’Allemagne est plutôt l’archétype de la ville discrète et paisible, inspiratrice. Goethe considérait qu’elle jouissait d’une situation et d’un environnement idéals. Il est vrai que Heidelberg semble passer des jours tranquilles, baignée dans le lit de la langoureuse Neckar.  Malgré cet aspect provincial, elle est considérée comme l’une des meilleures universités allemandes, et ce qui atteste de sa réputation à l’étranger est qu’on y croise chaque année universitaire un important contingent européen.

Il fait bon s’y arrêter, même pour une seule journée

Je me retrouve donc à Heidelberg, Bade Wurtemberg. La ville historique s’étale tout en longueur, suivant la Hauptstrausse ainsi que le cours de la Neckar, tout cela au pied d’une colline boisée qui donne à l’ensemble une touche méridionale. Sur ses rives poussent des grenades et des palmiers.

Au sommet de ce site remarquable se trouve le Château (Schloss), prodigieux édifice en pierres rouges qui semble mélanger les époques et les influences au gré des inspirations de ses bâtisseurs, du renaissant italien au gothique allemand. Mais le Schloss ne s’acquiert pas si facilement : une bonne vingtaine de minutes à pied, disons presque de l’escalade, un escalier raide, à pic, à vous faire gémir de plaisir. Un conseil, prévoyez trois bidons d’eau, l’eau des fontaines du Schloss n’est pas potable.

De ce promontoire, vous avez la possibilité d’entrevoir une ville bigarrée. Rouge, jaune, vert, ocre, toutes les couleurs y passent. Heidelberg est picturale. Elle doit certainement son harmonie architecturale au fait que les bombardements alliés l’ont heureusement épargné durant la seconde guerre mondiale.

Touristique, ok, mais cela reste sage

Bien entendu, Heidelberg est touristique. On le serait à moins ! Notamment pour son vieux pont où convergent, en quasi-pèlerinage, les amoureux en transit. Un très bel endroit pour se jurer fidélité et (accessoirement) admirer le clair de lune sur la ville rouge. Mais ce n’est pas non plus la ruée ! Les non-amoureux ont heureusement la permission de déambuler à toutes les heures tout en imitant ces autres assoiffés d’émotion.

De soif, d’ailleurs, il ne peut guère être question à Heidelberg, la faute à cette chaleureuse boisson jaunâtre qui parfume toute la ville. Marchez donc jusqu’au final de la Hauptstrasse et asseyez-vous sur l’une des terrasses, buvez l’une de ces pintes interminables en admirant la Jesuitenkirche (Eglise des Jésuites), tout cela pour un prix modique mais hey avec modération s’il vous plaît !

Un conseil, logez aux alentours de la Marktplatz, à la Pension Jeske par exemple, où les chambres sont simples, anciennes et confortables. Le soir, alors que les ruelles de Heidelberg sont déjà presque vides, autorisez-vous une sortie pieds nus jusqu’à la fontaine centrale de la Marktplatz et profitez-en pour prendre le pouls du romantisme allemand. L’auteur de Werther, dont l’une des nombreuses conquêtes vécut sur la place, lorgne désormais de votre côté.

 

Faustin Rollinat – Rédacteur chez Tribunes Romandes

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