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Entretien avec Alexis Roussel en vue de l'élection du 17 juin prochain

Tribunes Romandes Quel département visez-vous ?

Alexis Roussel Je ne vise aucun département précis. Il est évident que si je suis élu, j’aurais une petite préférence pour le DCTI (Département des Constructions et des Technologies de l’Information), mais mon programme tourne autour de la transparence et de l’utilisation des technologies dans l’administration, de l’ouverture des données, des outils et des procédures et ça, cela doit être appliqué dans tous les départements.

Tribunes Romandes Quelle serait votre première action une fois en place ?

Alexis Roussel Ma première action sera de publier les décisions du Conseil d’Etat. Elles ne sont pas publiques pour l’instant, la préposée à la Protection des données et à la Transparence a déjà pointé ce problème du doigt. C’est pour moi un souci de démocratie : on élit des gens qui sont en charge de l’état, leurs délibérations ne sont pas publiées et les décisions qu’ils prennent ne sont pas connues, ils ne  communiquent avec le public qu’au travers de communiqués.

Je pense qu’on doit aller plus loin et qu’on devrait modifier la loi pour que les délibérations elles-mêmes, soient rendues publiques. Cela permettra d’éviter tous soupçons de collusions. Mais il y a des limites, si par exemple il est question de données personnelles ou d'informations qui ont une influence sur la vie privée d’individus, mais tout cela est déjà prévu dans la loi.

Tribunes Romandes On parle beaucoup de Police de proximité, mais pour l’instant, ni la Police cantonale, ni la Police municipale n’a réussi à recréer ce climat de proximité avec les habitants. Que proposez-vous pour que cela fonctionne ?

Alexis Roussel Une Police de proximité, c’est, comme son nom l’indique, une Police qui doit être proche du peuple. Pour cela, il faut qu’elle réside dans le quartier en question et, qu’en plus de la répression, elle fasse un pas dans la direction des gens. En allant discuter avec les passants, en allant voir les commerçants, les habitants. Elle ne doit pas attendre toujours qu’il se passe quelque chose pour intervenir,  mais devrait être là dès qu’il y a des débuts de frictions possibles entre les gens. Pour moi, ce n’est pas avec des actions fortes qu’on va résoudre le problème de confiance qu’il y a entre les citoyens et la Police.  Il faudrait plutôt que les discussions s’ouvrent et qu’il y ait une relation transparente entre les deux.

Tribunes Romandes Vous proposez dans votre programme de faire de l’école une réelle formation pour entrer dans la vie active. N’est-ce pas le cas aujourd’hui ?

Alexis Roussel Et bien oui, c’est le but de l’école. Mais, aujourd’hui, elle est trop calqué sur le modèle de l’industrie : on a des classes, chaque année on passe au niveau supérieur et si on ne réussit pas, on redouble. Tout ceci, avec uniquement des matières très précises à étudier. Je pense qu’il faut revoir ça, parce qu’aujourd’hui le parcours d’un être humain ce n’est plus de commencer par étudier pour ensuite travailler, on étudie toute sa vie. L’école doit intégrer tout cela, et les méthodes utilisées aujourd’hui ne permettent pas à chacun de progresser à son rythme.

Enfin, aujourd’hui, dans le plan d’études romand, l’informatique est sortie des matières, soi-disant parce que dans chaque matière « traditionnelle » l’informatique est intégrée. Je pense que c’est une très mauvaise idée parce que l’informatique en tant qu’outil doit être maitrisée. Le plus grand nombre de citoyens doit être capable de pouvoir construire, surveiller et étudier les logiciels que nous utilisons tous les jours et pour ça, il faut réinsérer l’informatique en tant que matière.

Tribunes Romandes Vous parlez dans votre programme de créer des plateformes en ligne pour que les citoyens puissent finalement, communiquer avec l’administration et l’état. Que pensez-vous que cela puisse apporter ?

Alexis Roussel Déjà, je pars d’un constat : si vous partez sur des forums non gérés par l’état, où se massent bon nombre de citoyens, comme celui de la Tribune de Genève par exemple, vous voyez une profusion de gens qui donnent leur avis sur tout et n’importe quoi. Moi, en tant que Pirate, je vise l’efficacité et quand je vois cette profusion de commentaires, je me dis qu’il faut  les utiliser. Aujourd’hui, ils ne servent pas à la prise de décision. Pour cela, il faut développer des outils où les citoyens peuvent informer l’état, réagir à l’actualité etc. Il faut impliquer le citoyen pas uniquement dans la décision finale qui est le vote, mais il faut l’insérer dans le processus de décision. Aujourd’hui, il y a des mécanismes de consultation, mais ils sont beaucoup trop réservés aux gens qui ont le temps ou qui ont des connaissances. C’est pourquoi je milite pour une plateforme accessible 24h/24 que les écoles pourraient même utiliser pour apprendre la citoyenneté.

Interview réalisée par Stanislas Dikamona & Romain Wanner

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